Déjà mis en ligne le 11.08.2010

Mes ultimes mots seront écrits de mon sang,

Seront sublimes, et sauront dire tout l’amour

Que longtemps j’ai porté, ma longue vie durant,

A celle qui, un jour, a partagé mes jours.

Et ces mots ultimes que j’aimerais lui dire,

Mots d’espoir, mots d’envie ou mots de mes désirs,

Seront un chant de tendresse, un champ de caresses

Où elle pourra s’étendre, si vient la détresse

D’un manque d’attentions, d’une douleur de cœur.

Elle y trouvera ce que je n’ai su lui dire,

Elle saura y lire que ma quête du bonheur,

Sans le sien partagé fut la peine, pire

Que sont maladie, mort, ou damnation suprême.

Aujourd’hui mes mots ne sont pas les derniers,

Mais qui sait si encore j’en aurais, quand, même

Au bord de l’abîme, je voudrais en rêver,

Que Ses mots, ses ultimes mots à mon endroit,

Soient des mots d’amour, mots de tendresse, et de foi

En ce que furent mes sentiments, et cet amour

Qu’à elle, ce jour d’hui, je dédie pour toujours.

Qu'avez-vous fait des enfants-fleurs,
Filles-Roses aux yeux rieurs,
Garçons aux longs cheveux au vent,
Hyppies au doux regard d'enfant ?
Ils voulaient refaire le monde à leur façon,
Construire d'amour leur maison,
Vivre de mots et de tendresse,
Changer fusils, canons, en bouquets de caresses.
Ils ont été le plus beau des peuples du monde,
Celui de la jeunesse dans sa folle ronde,
N'avaient pour carte de visite que fleurs séchées,
Herbe fumée sur les trottoirs,
Sourire en forme de pêché.
Vieillards séniles, qu'avez-vous donc fait ?
Société stupide qui refuse rêver,
A n'avoir voulu croire en eux,
Le monde est-il bien plus heureux ?

Maudits soient nos maux, leur cohorte de soucis !

Maudits les mots, de nos lèvres sortis.

A quoi bon se plaindre, puisqu’il faut endurer,

Mieux vaut-il se taire, garder bouche fermée.

Un idio… un hypio… un hypocondriaque !

Voilà un mot qui résonne comme une claque…

Dit par ceux qui ont eu un mal bien défini,

Ou, bon vouloir de Dame Nature, nenni !

Vous savez, un gène, cela peut être une gêne

Non pur’ passagère, mais inscrite au destin

Du foie, du cœur, du rein ou bien de l’intestin,

Hélas sans que le cerveau ne sache qui l'amène !

Gardez-vous de jeter la pierre à ceux qui souffrent,

Et dont les mots semblent n’être que de l’esbroufe !

Leurs maux sont, croyez-le, aussi sürs et réels

Que vos petits bobos, qui n’ont rien d’éternels !

Héritage maudit des ancêtres lointains,

ADN, proscrit pour de plus beaux lendemains,

Gènes obscènes et hideux qui vont, sans dessein,

Multipliant atèles et noyaux très malsains…

Que le sort qui nous à donné, soit-il maudit,

Nos réveils douloureux, nos nuits sans sommeil.

Dise merci à la vie, qui encor' surveille

Nos espoirs du miracle, d’être un jour guéris.

J'ai beaucoup aimé écrire ce poème pour le blog de Sirène...

J'ai juste changé son titre...

et, je "me" le repasse pour cette nuit magique de Réveillon ! 

             L'enfant sur sa balançoire

Espérait, ô fol espoir,

Attraper, dans les nues

La Princesse entrevue...

Il lançait, il lançait

Sa planche, et lui dessus,

Les yeux au ciel lévés,

Mais jamais n'aperçut

La longue jeune fille

Aux cheveux blonds, coupés,

 Qu'il avait vu voler

Comm' au vent une brindille.

A elle il pensait plus,

En regardant le ciel,

Qu'aux livres démentiels

Qu'apprendre il aurait dû...

Du soir au matin même,

Il criait des "Je t'aime"

Aux nuées, courroucées

D'ainsi le supporter !

Voilà qu'un jour il chut,

Du haut de son perchoir,

Mais un' main bienvenue

L'en empêcha, de choir :

"Es-tu bien imprudent

De tels balancements ?

- C'est vous que je cherchais,

Aux cheveux blonds, coupés.

 - Et me dire que tu m'aimes...

 - Ce que je voulais dire !

 - Je n'aime pas de même,

Car je suis bien pire

Que la si douce brise,

 Que la si froide bise !

Et, vois-tu, je suis folle

Et me balance, molle,

Jusqu'à ce qu'un courroux

M'fasse perdre la tête

Et qu'alors tout d'un coup

Je devienne tempête."

Déjà mise en ligne en 2009

 Alors est venu le jour où l’on se quitte,

Chacun, aujourd’hui, va vivre des heures

Qui compteront pour lui, bon-heures ou mal-heures,

En cet instant très rare où l’on se sent quite…

Faut-il, à la pendule, compter les moments

Qui seront si longs, et de penser à l’autre ?

Faut-il sans cesse désormais, et comment,

Imaginer la vie en gris, noir ou ocre ?

Sans doute, en ce sentiment de peur, de doute,

Nous pencherons-nous plus près sur cet amour

Avec l’autre échangé, les nuits et les jours

Précédant ce moment, cet instant qui coûte.

Le jour, métro-boulot, est vite passé…

La nuit est promesse, au soir et toujours,

De revoir enfin l’autre, et de l’embrasser,

Ne plus le quitter, pour une nuit d’amour.

Demain sera un autre jour…