Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 16:07

 

 Cascade 1
 Qui a quelquefois pris les oeuvres de Victor Hugo 
 - à mon humble avis "le plus grand de nos écrivains" - 
 comme livre de chevet ? 
 Victor Hugo avait une approche de la Nature 
 que ne renieraient pas, aujourd'hui, 
 les "caricatures vertes" qui prônent l'écologie / miracle 
 comme soin définitif à tous les maux de la société ! 
 
 Aux Arbres 
 
 Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme ! 
 Au gré des envieux, la foule loue et blâme; 
 Vous me connaissez, vous! - Vous m'avez vu souvent, 
 Seul dans vos profondeurs, regardant et rêvant. 
 Vous le savez, la pierre où court un scarabée, 
 Une humble goutte d'eau de fleur en fleur tombée, 
 Un nuage, un oiseau, m'occupent tout un jour. 
 Vous m'avez vu cent fois, dans la vallée obscure, 
 Avec ces mots que dit l'espirt à la nature, 
 Questionner tout bas vos rameaux palpitants, 
 Et du même regard poursuivre en même temps, 
 Pensif, le front baissé, l'oeil dans l'herbe profonde, 
 L'étude d'un atome et l'étude du monde. 
 Attentif à vos bruits qui parlent tous un peu, 
 Arbres, vous m'avez vu fuir l'homme et chercher Dieu ! 
 Feuilles qui tressaillez à la pointe des branches, 
 Nids dont le vent au loin sème les plumes blanches, 
 Clairières, vallons verts, déserts sombres et doux, 
 Vous savez que je suis calme et pur comme vous. 
 Comme au ciel vos parfums, mon culte à Dieu s'élance, 
 Et je suis plein d'oubli comme vous de silence! 
 La haine sur mon nom répand en vain son fiel; 
 Toujours - je vous atteste, ô bois aimés du ciel ! - 
 J'ai chassé loin de moi toute pensée amère, 
 Et mon coeur est encor tel que le fit ma mère 
   
 Arbres de ces grands bois qui frissonnez toujours, 
 Je vous aime, et vous, lierre au seuil des antres sourds, 
 Ravins où l'on entend filtrer les sources vives, 
 Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives 
 Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois, 
 Dans tout ce qui m'entoure et me cache à la fois, 
 Dans votre solitude où je rentre en moi-même, 
 Je sens quelqu'un de grand qui m'écoute et qui m'aime ! 
   
 Aussi, taillis sacrés où Dieu même apparaît, 
 Arbres religieux, chênes, mousses, forêt, 
 Forêts ! C'est dans votre ombre et dans votre mystère, 
 C'est sous votre branchage auguste et solitaire, 
 Que je veux abriter mon sépulcre ignoré, 
 Et que je veux dormir quand je m'endormirai. 
   
 Victor Hugo 

 

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 22:08

Béatrice

 

 

Joan ouvrit les yeux, mais les referma aussitôt. La clarté du jour lui faisait mal. La fenêtre ouverte de sa chambre laissait entrer le soleil, à profusion. L'air vif du matin apportait, aux narines de la jeune fille, des effluves variées, chargées des délicates senteurs de la montagne proche, des moisissures et mousses, du petit lac qui bordait la maisonnette. Joan se sentait bien au chaud sous ses draps de lin tout imprégnés de la tiédeur odorante de son corps. Elle ne bougeait pas, profitant au maximum de la douceur du moment.

 

C’était comme une naissance, après une nuit de sommeil agitée. Un peu comme si elle abordait quelque havre de paix et de tranquillité, une torpeur bienfaisante.... Insectes et oiseaux fournissaient la musique de fond, qui donnait au tableau un caractère printanier, et presque irréel par sa candeur inhabituelle et son côté "cliché" de mauvais poète.

 

Joan, qui ne pouvait plus lutter bien longtemps contre le réveil de son esprit et de son corps, contre sa volonté subconsciente d'émerger des brumes du non-être, finit par ouvrir définitivement les yeux et voulut porter une main à sa bouche pour étouffer un bâillement qui montait, montait…

Son bras montait, son coude montait mais pas sa main Elle avait beau tirer, tirer, ses doigts demeuraient rivés aux draps, à l'endroit exact où ils étaient quand la jeune fille s’éveilla. Elle vit avec horreur son bras, puis son coude émerger de sa couche, mais tout était bizarrement long, mou, flasque. Ne bougeant plus, Joan ferma très fort les yeux respirant rapidement et essayant de se raisonner. Elle ne dormait pas et pourtant elle rêvait ! C'est cela, elle rêvait tout éveillée… Elle remonta ses jambes vers sa poitrine, et constata le même phénomène ! Ses pieds ne bougeaient pas, alors que ses genoux touchaient ses seins ! Elle hurla longtemps, prise d'une terreur qui ne prit fin que lorsque la jeune femme perdit connaissance.

 

Lorsqu'elle reprit conscience, peu de temps après, haletante, elle se fit violence pour essayer de garder l'esprit serein et calme. Se forçant à réfléchir, elle commença par contrôler sa respiration et entreprit de mouvoir à nouveau ses mains en bougeant d'abord les doigts.

Cela marchait ! Chaque doigt faisait exactement ce que Joan lui commandait de faire. Parfait ! Une main, maintenant. Très bien… Elle tournait autour de son poignet d'une façon curieuse pourtant ! Sans contrainte, comme si les os étaient absents ! Seuls les nerfs avaient l'air de fonctionner normalement… Allons, pas d'affolement. Joan s'apprêtait à faire la même expérience avec son pied gauche, et s'aperçut que celui-ci était posé sur la descente de lit ! Sa jambe avait dû glisser pendant qu'elle s'attardait à remuer son bras. Mais non ! C’était impossible, la literie n'était pas défaite et « normalement" sa jambe n'aurait pas dû passer ! Ses jambes, car chacun de ses deux pieds reposait maintenant sur le sol !

Joan hurlait, hurlait, sa raison refusant d’admettre une telle évidence. Joan s'enfonçait dans la folie, son cerveau malmené ne pouvait plus lui assurer un contrôle efficace de la situation. La jeune fille ne parvenait pas à échapper au cauchemar dantesque : elle devenait fluide, liquide !

 

Son corps s'étalait maintenant sur tout la couche, prêt: à "couler" par les moindres interstices de la literie. Son pied droit glissait déjà sous une armoire, alors que le gauche dégoulinait le long du parquet et passait sous la porte d'un placard.

 

Joan criait et pleurait tant, que ses larmes venaient se mêler au liquide rose de ses bras qui coulaient, eux aussi, le long des pieds du lit. La malheureuse hurlait de toute l'impuissance de ses pauvres poumons, endoloris par l'atroce supplice.

 

Dans un ultime sursaut, elle voulut relever la tète et se jeter hors de ce lit maudit. L'effort trop violent lui fit heurter le bord de sa table de chevet et son crâne émit un craquement sinistre avant de retomber inerte sur l'oreiller qui but goulûment le flot de sang  qui jaillit de la plaie !

 

Dans le choc, une seringue hypodermique était tombée et s'était brisée sur le sol de la chambrette, où le soleil dardait encore ses chauds rayons. Par les volets grands ouverts aux chants des oiseaux, les senteurs de la montagne toute proche parfumaient toute chose de leurs effluves printaniers !

 

Signature Plume

 

Partager cet article
Repost0
1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 18:06

 

Timidite.jpg

 

 

 

Mon cœur est lié au tien par un fil d’Amour.

Je l’entends s’étirer, chaque nuit, chaque jour,

Chaque fois que nous sommes séparés, sais-tu,

Il me tire vers toi, à dia et à hue,

Me poussant à parcourir des lieues, sans cesse,

De mon sommeil au tien, pour qu’enfin s’apaise

Le tourment de manque, l’absence de caresses.

Je reste là des heures à écouter tes rêves,

Respirer ton souffle, quand tes seins te soulèvent.

Te parlent-ils de moi, qui ne suis qu’une ombre

Blottie dans le noir à la profondeur sans nombre ?

Par le seul fil d’Amour qui me relie à toi

Je retourne au matin, sur la pointe des doigts,

Retrouver mes éveils aux senteurs du bonheur

Qui, chaque nuit, me comble et sèche ma douleur

D’avoir pu, rien qu’en songe, approcher ton cœur,

Lui murmurer combien je t’aime d’Amour,

Si de toi séparé, sais-tu, c’est à toujours.

 

 

 

Signature Plume

Partager cet article
Repost0
30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 08:07

Num-riser0012.jpg

 

 

L’hiver

 

Les grelots des traineaux tintent dans le silence,

Et semblent égrener, dans cette plaine immense,

Les dernières secondes d'un jour sans soleil.

 

Et le froid et le vent, pour la nuit, se réveillent,

Tandis qu'au loin déjà, là-haut sur une église,

Une cloche se plaint, caressée par la bise.

 

Les arbres, fantômes lugubres aux bras chargés

De neige, comme des vieux aux traits pétrifiés,

Montent une garde muette.

 

Alors que la nuit tombe, sur ce théâtre féerique,

Tout un monde endormi, de neige recouvert,

Se tait soudain et songe à la fin de l'hiver.

 

Signature Plume

Partager cet article
Repost0
8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 16:58

   

Tete-baissee-2.jpg

 

 

J’avais six ans à peine, quand cela me prit…

Je croyais avoir trouvé la femme de ma vie !

Elle n’était que ma douce Maîtresse d’école,

Mais ma passion pour elle était déjà folle !

 

Vers onze ans, après, je rencontrai une fille

Aux profonds yeux bleus, cheveux noirs de geai !

Mais comment aurais-je donc su lui avouer

Quand mes yeux à sa vue, n'étaient que deux billes…

 

A dix-sept ans, comme on dit « grand et beau garçon »,

Je tombai sous le charme de ses cheveux blonds.

Cet amour ne dura que le temps d’en pleurer,

Pour elle, pourtant, j’aurais vraiment tout quitté !

 

Les brunes, les châtains, les blondes et les rousses,

J’aurais cherché, des années durant, que me pousse

Vers elles une passion farouche, des élans que, même

Près de la fin, je puisse crier "Femmes,

je T’aime…"

 

Signature Plume

Partager cet article
Repost0
3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 07:09


Fee-enfant.gif
Je te dirai la vie,
Je te dirai les fleurs qui hantent mon jardin.
C'est un jardin secret,
Peuplé de chérubins.
Si tu en as envie,
Tu y verras mon rêve, à nul autre pareil,
De matins qui éclosent,
Aux rayons du soleil,
Aux envolées d'oiseaux,
Plumes multicolores, aux bouquets de tendresse.
Viens y voir mes châteaux,
Aux Reines qui paressent
Dans leurs lits de vermeil.
Si tu veux y entrer, tu devras, si tu l'oses,
Pour en être la Fée,
M'ouvrir aussi le tien.

 

 Signature Promeneur

Partager cet article
Repost0
11 août 2011 4 11 /08 /août /2011 19:42

Ce soir, ne me demandez pas pourquoi, j'ai envie de mettre en ligne ce poème que ma soeur cadette - Hélène alias "Maria Dora", avait écrit en mémoire de notre cher Papa, disparu trop tôt...

 

Regard-d-enfant.jpg

 

 

Papa

 

Sous ces rafales de vent,

Qui emportent en passant

Mes souvenirs d'antan,

Je regarde ton nom,

Sur cette pierre tombale

Où des fleurs de Printemps

Recouvrent mal la dalle.

Ce ne peut être toi

Qui repose, ici-bas !

Tu es si prés de moi,

Tu me sembles encor là…

Mais le temps sans pitié

Tristement est passé,

Et voila des années

Que tu nous as quittés.

Pour mon papa, que je n'oublie pas...

 

Maria Dora

Partager cet article
Repost0
6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 11:18

Jerome-1.jpg

 

Ce soir, le sais-tu, j’ai un aveu à te faire.

J’ai pleuré, j’ai crié, lutté pour ne pas perdre

Ta douceur, tes regards, tes pensées, tes mots tendres,

Mes essentiels, pour ne pas finir en Enfer !

 

Si tu n’y crois plus, et si tu ne rêves plus,

N’oublie pas que moi j’y suis encore, comme mort

Tant la chose m’est douloureuse, tant je n’en peux plus

D’accepter l’idée, que je puisse avoir eu tort.

 

 

Signature Plume

Partager cet article
Repost0
11 juillet 2011 1 11 /07 /juillet /2011 17:04

Sous le pouce

  

Comment interrompre la spirale maudite ?

Cela ne doit pas tenir seulement à moi !

Comment donc le savoir, qu’au moins elle fut dite…

Ce monde paraît n’être que mauvaise foi !

Et alors, voilà ! C’est encore tombé sur moi…

Qu’ai-je donc fait de si mal, de si « sans recours »

Que l’on dise, ou pense, qu’il est encore à mon tour

De payer la faute, en toute mauvaise foi !

Non, cette fois, mais bien tard, je refuse ce dédain

    De ne pas voir mes qualités, seuls mes défauts.

Hugo voulait « être Chateaubriand ou rien »

D’autres ont vraiment dû naître rien et très sots…

La beauté qui m’importe, c’est celle de l’âme.

Beauté d’âme devrait être d’accepter tous les gens

Qui se trompent souvent, sans le vouloir vraiment !

Qu’on cesse de leur dire qu’ils sont des bougres d’âne…

Les bougres ne sont plus en nos vocabulaires…

Mais celles et tous ceux qui des autres se gaussent,

Se croit plus aptes, moins sots, nés déjà si fiers,

Qu’ils oublient la bêtise sur laquelle ils se haussent !

Abaisser la valeur des uns, aux yeux d’autres,

Est le plus sûr moyen de briller, chez les sots !

La méchanceté, dans laquelle ils se vautrent,

Mérite que l'on passe loin d’eux, sans un mot.

Signature Pierre main

Partager cet article
Repost0
1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 14:50

416e0b35-copie-1.gif

 

Je ne sais pas si, dans la Communauté TEMPS X à laquelle je me suis joint il y a pas mal de mois maintenant, vous connaissez une blogueuse nommée "Sirène" ? En réalité, elle est une Fée qui a préféré apparaître comme une sirène dans notre Blogosphère immédiate (...). C'est elle qui dirige les destinées d'autres Communautés auxquelles je participe, pour deux d'entre elles. Sirène (appellée aussi Evy) les énumère dans ce texte, tout en finesse et en émotion, qu'elle vient de mettre en ligne, et où elle nous remercie tout simplement d'être là... Alors que c'est nous qui devrions lui dire merci de péréniser ses Communautés où nous nous sentons si bien, et de les faire "durer" afin que nous en profitions longtemps ! Lisez-le, allez chez elle, http://www.sirene.name et régalez-vous ! C'est un enchantement...  

 

                                                                     17.gif                       

Parce que sans vous... je ne serais pas moi !

 

Parce que j'ai la chance d'avoir votre belle amitié,

Quoi de plus beau que la sincérité, 

Tous ces beaux poèmes... toutes ces belles citations,

Tous ces beaux textes... que nous partageons.


Merci de publier dans mes communautés...

" L'univers magique "

" Une main tendue "

" Dieu créa la femme "

" Séduction masculine "


Merci tout simplement d'être là,

De visiter mes blogs.


C'est gravé dans mon coeur,

Je n'ai rien d'autre à vous offrir. 

Je vous dédie ces quelques mots...

 

sirenevy5.gif

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de P.F.J
  • : Nouvelles, romans, BD, poèmes, essais, divers sujets
  • Contact

Profil

  • P.F.J
  • J'm la Philo,l'Espace,les Sciences,le Dessin,la Peinture,l'Ecriture,la (bonne) Musique,le Cinéma (Space Opera & Science-Fiction surtout),la Création de Films et Clips Vidéos,la Mer,la Nature,les Gens qui méritent d'être aimés...
  • J'm la Philo,l'Espace,les Sciences,le Dessin,la Peinture,l'Ecriture,la (bonne) Musique,le Cinéma (Space Opera & Science-Fiction surtout),la Création de Films et Clips Vidéos,la Mer,la Nature,les Gens qui méritent d'être aimés...

Le Blog de P.F.J

            
Suivez-moi, venez partager mes rêves...

Gêneurs !

 



Comment dormir
avec un tel vacarme ?!

Archives