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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 00:07

Ce roman d'Amour (et d'Amitié), m'a été inspiré par une femme qui vécut au XVIIème siècle. Marie Desmares, dite la Champmeslé. Pourquoi Marie Desmares ? Parce que sa vie sentimentale fut un long et sinueux parcours entre amour et amitié. Elle a cru à l'amitié réelle et sincère entre un homme et une femme ! Bien peu y voient quelque chose de "possible", et pourtant...
Elle fut une
actrice et tragédienne française née à Rouen le 18 février 1642 et morte à Auteuil le 15 mai 1698.

Fille d’un receveur du domaine de Normandie, Marie fait très tôt ses débuts d’actrice à Rouen. Elle épouse à 15 ans l’acteur Pierre Fleurye qui meurt quelques années plus tard. Jeune veuve, elle se remarie en 1666 avec l’acteur Charles Chevillet, connu à la scène sous le nom de « Monsieur de Champmeslé ». En 1668 ils intègrent la troupe du Théâtre du Marais, où elle incarne Vénus dans La Fête de Vénus de l’abbé Claude Boyer. L’année suivante, elle est Hermione dans Andromaque d’un jeune dramaturge : Jean Racine. Elle obtient avec ce rôle un grand succès à l’Hôtel de Bourgogne où elle joue devant la reine. Elle se lie alors d’une amitié passionnée avec Racine, qui compose certaines de ses plus fines tragédies pour elle. La Champmeslé ne cantonne pas pour autant son répertoire aux tragédies, mais Phèdre reste sans doute son plus grand triomphe. Elle est tour à tour Bérénice (1670), Monime dans Mithridate (1673), Iphigénie (1674), Phèdre (1677). Cette dernière pièce n’obtient pas le succès attendu et la Champmeslé quitte Racine pour le comte de Clermont-Tonnerre. Un quatrain circule alors à Paris :



À la plus tendre amour elle était destinée,
Qui prit longtemps Racine dans son cœur ;
Mais par un insigne malheur
Le Tonnerre est venu, qui l’a déracinée.
( Sources Internet)


Mon histoire commence de nos jours, vers la fin du XXème siècle,
c'est à dire il n'y a pas si longtemps que cela...



Les Chants mêlés
Chant I
Premier Couplet

 

Les derniers jours du printemps fuyaient déjà sous les chaleurs de l’été tout proche. La Nature éclatait sous la poussée millénaire des sèves nouvelles. Une profusion de boutons et de fleurs aux senteurs fraîches, maculait toute chose, dans les pépiements d’oiseaux, dont les théories aériennes zébraient le ciel toulousain, en arabesques fugitives et presque irréelles.

 

Dominique était accoudé au balcon de son petit appartement. Il écoutait, avec un plaisir sans égal, le long écoulement du temps, ce temps qui le séparait encore des vacances. Deux moineaux vinrent s’ébattre devant lui, dans les ramures d’un tilleul. Il sursauta, tiré de sa rêverie par les ébats amoureux des petites créatures. Il sourit à les voir faire… Il eut un fugace sentiment de jalousie à leur endroit, lui qui ne pouvait s’envoler, comme eux, voir de haut à quoi pouvait ressembler le Monde. Instinctivement, il sortit une cigarette du paquet qu’il tenait à la main, et l’alluma en lançant son briquet. Les deux moineaux s’enfuirent alors, et Dominique les suivit longtemps des yeux, jusque dans l’arbre voisin.

 

Une voix, dans son dos, le ramena vers une réalité qu’il avait un instant déserté. Elisabeth, son épouse, lui rappelait qu’il commençait à se faire tard, et qu’il aurait à se lever tôt, le lendemain. Le soleil venait à peine de se coucher, et Dominique serait bien resté un petit moment encore, le nez en l’air, projetant ses pensées les plus intimes au-delà de son propre univers, quotidien et monotone. Il pensa qu’il aurait pu confier ses rêves aux oiseaux, afin qu’ils se réalisent peut-être sous d’autres cieux !

 

C’était sa dernière semaine de travail. Ensuite, Elisabeth, Gérard leur fils et lui-même prendraient des congés bien mérités, loin de la foule et du bruit. Cette année, ils avaient projeté de partir en Bretagne. Si l’été pouvait être aussi beau que le Printemps l’avait été, ce serait magnifique. Mais allez donc savoir le temps qu’il peut faire en Pays breton, un mois de Juillet ! A priori, il pouvait être convenable, même si "peu" chaud. Dominique y avait séjourné souvent, et rarement il avait subi une pluie permanente ! Cela, c’était une légende… de son point de vue. On verrait bien. De toute façon, tout était décidé et organisé. Ils avaient retenu une petite villa en bord de mer, à Benodet… On lui avait dit tant de merveilles sur l’endroit, qu’il lui semblait presque y être déjà allé !




Comme à regret, il recula pour rabattre sur lui les volets et battants de la fenêtre. Ecrasant son mégot dans un pot de fleurs, manie dont Elisabeth avait une « sainte horreur », Dominique se dirigea vers la chambre à coucher où il commença à se dévêtir. Nu comme au premier jour de sa vie, il entra dans son lit et se recroquevilla, tournant ainsi le dos à son épouse.

« Tu dors déjà ! Sans même me dire Bonsoir ?

-         Non, non, je ne dors pas, je réfléchis…

-         Tu réfléchis à quoi, chéri ?

-         Bof, je me disais que s’il n’y avait pas les vacances, la vie ne serait pas terriblement excitante !

-         Voilà des banalités auxquelles tu ne m’avais pas habituée… As-tu un problème ? Veux-tu que nous en parlions ? »

 

Dominique ne répondit pas. Se tournant sur un coude, il déposa un léger baiser sur les lèvres d’Elisabeth, lui murmurant un « Bonne nuit » que lui-même eût du mal à entendre…


à suivre...

P.F.J.
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