Charlotte n'est pas là ?
Scène 4
(Noémie, Madame Darlan, Violaine, Edmond, l'Inspecteur Urbain, Raoul)
Noémie revient accompagnée d'un Inspecteur de Police.
Noémie : - Monsieur est dans la chambre de Madame. Je vais l'avertir de votre présence, Monsieur... Monsieur ... ?
Urbain : - Inspecteur Urbain, de la Police Judiciaire !
Violaine : - Police Judiciaire ? Je savais bien que Charlotte nous cachait quelque chose...
Edmond : - Violaine ! Allons... ne dites pas de bêtises !
Urbain : - Vous disiez, Madame ? Quelque chose ne vous paraît pas clair ? Je veux dire, le décès de Madame Charlotte serait-il entâché de quelque mystère ?
Violaine : - Oh, non, monsieur l'Inspecteur ! Je ne disais rien, je ne disais rien ...
Urbain : - Je vous ai parfaitement entendu dire et d'autorité, que vous saviez bien que madame Charlotte vous avait caché quelque chose...
Noémie appelle Raoul à travers la porte de la chambre de Charlotte
Noémie : "Monsieur ! Monsieur ! C'est la Police... le Procureur Urbain !
Raoul sort de la chambre.
Urbain : - Je vous demande pardon, Monsieur. Je me présente, Inspecteur Urbain, autorité de la Police Judiciaire...
Raoul : - Inspecteur ? Police Judiciaire ? Mon Dieu, que puis-je pour vous ?
Urbain : - C'est difficile à dire, Monsieur. Je comprends bien la situation dans laquelle vous vous trouvez, mais je dois mener une enquête, de routine, de routine, après la mort suspecte de votre épouse ! Comprenez, j'ai été informé de la visite du Médecin légiste, et la lecture de l'acte de décés m'a paru contenir des interrogations telles que le décés de Madame votre épouse demande à ce qu'une enquête, de routine, de routine, soit menée dans les plus brefs délais !
Raoul : - Ecoutez, Inspecteur, je veux bien répondre à toutes vos questions, mais ne pourrions-nous remettre cela à plus tard ? Disons... demain, après les obsèques ?
Urbain : - Non, Monsieur ! D'ailleurs, l'autorisation d'inhumer ne sera véritablement délivrée que lorsque je l'aurai moi-même... autorisée !
Raoul : - Voulez-vous que nous passions dans mon bureau ? Nous y serions tranquilles ?
Urbain : - Les personnes présentes ici auraient-elles quelque chose à cacher, que vous voulez les soustraire à mon enquête, à mon autorité ?
Violaine : - Mais non, mais non, Monsieur le Commissaire ... Nous n'avons rien à cacher à la Justice. D'ailleurs, j'allais moi-même quitter notre hôte... Il est tard et je dois rentrer chez moi !
Urbain : - C'est hors de question, Mademoiselle... Personne ne sortira d'ici avant que j'en aie donné l'autorisation expresse !
Madame Darlan - En voilà des manières ! Vous ne savez pas à qui vous parlez, Monsieur l'agent ! Ah, si mon pauvre mari était encore là...
Urbain : - Inspecteur Urbain, autorisé de la Police Judiciaire ! Pas Monsieur l'agent...
Madame Darlan : - Ah, si mon pauvre mari était encore là... Et puisqu'il faut dire les choses comme elles sont, vous devriez plutôt interroger la bonne...
Noémie : - Comment ! Qu'ai-je à voir dans tout çà, moi ? Il y en a bien d'autres, ici, qui avaient intérêt à la mort de Madame Charlotte !
Urbain : - Mon flair ne m'a donc pas trompé, une fois de plus ! Bon, commençons... avec autorité. Déclinez vos identités, les uns après les autres ! Vous ! Qui êtes-vous ?
Edmond : - Qui ? Moi ? Oh, un ami de Raoul, seulement un ami de Raoul...
Urbain : - Etiez-vous, ou avez-vous été ou êtes-vous encore l'amant de madame Charlotte ?
Edmond : - Eh bien, vous n'y allez pas par quatre chemins ! Si je suis ENCORE...
Urbain : - ...pas de perte de temps inutile. "Autorité, efficacité et lucidité" ... Voilà mes quatre maîtres-mots ! J'attends votre réponse...
P.F.J.